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L'avenir du solaire s'obscurcit

Press Coverage
May 5, 2024
La Presse

Depuis deux ans, la quasi-totalité (98 %) de la nouvelle production solaire canadienne a vu le jour en Alberta, montrent les données de l’Association canadienne de l’énergie renouvelable.

Certes, l’Ontario, où le solaire a pris son envol durant la deuxième moitié des années 2010, demeure le plus important producteur commercial au pays, mais ces années-ci, c’est dans l’Ouest que ça se passe.

C’est dans le sud de l’Alberta que se trouve le plus gros parc solaire au pays, Travers Solar (racheté l’an dernier par Axium Infrastructure, de Montréal). Une centrale de 465 MW, dont 86 % de la capacité est vendue à Amazon, en vertu d’un contrat de 15 ans.

Ces contrats d’achat d’électricité, qui permettent aux producteurs de vendre directement à des entreprises, ont dopé la production d’énergie éolienne et solaire en Alberta.

Au cours des dernières années, 3,31 GW d’énergie renouvelable (dont près de 40 % en solaire) ont fait l’objet de tels contrats, permettant de construire des projets d’une capacité totale de 4,14 GW, montrent les données de BRC-Canada. Et des dizaines d’autres sont sur les rangs.

L’avenir radieux du solaire s’est toutefois considérablement obscurci depuis l’été, sous l’effet de gros nuages réglementaires.

Le premier nuage noir a surgi en août, lorsque le gouvernement Smith a imposé un moratoire de sept mois sur tout nouveau projet d’énergie renouvelable de plus de 1 MW.

Danielle Smith a levé le moratoire à la fin de février, mais annoncé des resserrements dans la foulée.

Les « paysages vierges » seront par exemple protégés par une zone tampon d’au moins 35 kilomètres, où les nouvelles éoliennes seront désormais interdites et où les autres projets « peuvent être soumis à une évaluation d’impact visuel ». La production d’énergie renouvelable sera aussi interdite sur les meilleures terres agricoles, à moins de démontrer qu’elle peut cohabiter avec les cultures et le bétail.

Les détails de ces resserrements restant à être précisés, les investisseurs ne savent plus sur quel pied danser.

« Malheureusement, on attend encore que le gouvernement fournisse des détails significatifs sur la façon dont ils vont restructurer le marché de l’énergie. Ils ont juste créé plus d’incertitude », déplore Jorden Dye, directeur du Business Renewables Centre Canada (BRC-Canada).

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